- étrivière
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• estrivière 1175; de étrier♦ Courroie par laquelle l'étrier est suspendu à la selle. Allonger, raccourcir les étrivières. « Une étrivière trop courte ou trop longue rend l'éperon inutilisable » (Tournier).♢ Loc. vx Donner des coups d'étrivière, les étrivières : battre, corriger. « votre échine appelle l'étrivière » (Hugo).étrivièren. f. Courroie qui porte l'étrier.⇒ÉTRIVIÈRE, subst. fém.Courroie fixée de chaque côté de la selle et à laquelle est suspendu l'étrier. Allonger, raccourcir les étrivières. Dans le vestibule, une selle neuve, des étrivières et des brides garnissaient en évidence deux tréteaux (ADAM, Enfant Aust., 1902, p. 445).— En partic., au plur. Coups d'étrivières et le plus souvent p. ell. du déterminé, étrivières. Coups donnés avec cette courroie. Menacer qqn des étrivières (Ac.). Six siècles de scorbut, de fièvre, de presse, de pendaisons, de coups d'étrivières (MORAND, Londres, 1933, p. 324). Je ne suis jamais revenu au logis, que je ne me sois tenu prêt à la colère de mes maîtres, (...) aux coups de pied au cul, aux bastonnades, aux étrivières (CLAUDEL, Raviss. Scapin, 1952, p. 1328).♦ Loc. Donner les étrivières à qqn. Sérafina (...) ferait donner les étrivières au Léandre pour son impertinence et son indiscrétion (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 33).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1176-81 estriviere « courroie par laquelle l'étrier est suspendu à la selle » (CHR. DE TROYES, Chevalier charrette, éd. M. Roques, 263); 2. 1548 « lanière de cuir dont on se sert pour châtier » (N. DU FAIL, Baliverneries, éd. G. Milin, p. 30). Dér. de la forme anc. estrief, estrieu de étrier; suff. -ière. Fréq. abs. littér. :36.
étrivière [etʀivjɛʀ] n. f.ÉTYM. V. 1175, estrivière; de étrier sous la forme anc. estrieu.❖1 Courroie par laquelle l'étrier est suspendu à la selle. || Allonger, raccourcir les étrivières.1 Une rêne de travers à mon cheval, un bout d'étrivière qui batte ma jambe, me tiendront tout un jour en humeur.Montaigne, Essais, III, IX.2 (…) ces étrivières que l'on passe aux jambes des pouliches pour les empêcher de courir.Giraudoux, Électre, I, 7.2 (1548). Vx. Courroie de cuir servant à frapper pour punir. — ☑ (1541). Loc. fig. (vx). Donner des coups d'étrivière, et, absolt, les étrivières. ⇒ Fouet (→ Appeler, cit. 29; changer, cit. 42).3 (Moi qui ai) reçu mille coups d'étrivières (…)Molière, Amphitryon, I, 2.4 Eh quoi ! il me fera donner les étrivières, si je ne le salue; cet habit, c'est une force.Pascal, Pensées, V, 315.5 (…) il n'était point tendre à l'endroit des rébellions, et il se montrait d'une générosité asiatique en fait d'étrivières.Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, t. I, V, p. 127.
Encyclopédie Universelle. 2012.